Les limites de la surveillance acoustique

Surveillance sonore et mesures acoustiques de longue durée

Durée des mesurages acoustiques

Les méthodes classiques et normatives permettant de quantifier – qualifier les nuisances sonores reposent traditionnellement sur des mesures de courte durée. La norme NFS31-010 impose une durée minimale de 30 minutes (incluant le bruit particulier caractérisé). Les mesures de phénomènes dits « stationnaires » peuvent également durer seulement quelques minutes.

Même s’il est souvent envisagé de porter les durées de mesures environnementales à 24 heures, ce qui permet d’avoir une vision plus représentative, notamment du bruit résiduel, dans certains cas, certains bruits particuliers peuvent présenter un caractère plus aléatoire et nécessitent des campagnes de mesurages plus longues.

Pilotage et surveillance

Dans le cas particulier des chantiers, il est souvent demandé aux entreprises des durées de surveillance plusieurs mois.
L’expression évoquée souvent est le « pilotage environnemental » à travers l’installation de balises mesurant différents paramètres : le bruit, la température, la pollution etc. Pour ce qui concerne l’acoustique les capteurs utilisés sont souvent de classe 2.

Parfois il peut être utile et plus pertinent de réaliser des mesures acoustiques avec des capteurs de classe 1 en parallèle d’enregistrements audio sur des durées raisonnées, essentiellement pour limiter les coûts. En effet, analyser les données audio peut s’avérer long et fastidieux. Des systèmes d’ »alertes » sur seuil sont nécessaires.

Moyens proposés

En pratique, Arundo Acoustique propose l’installation d’une balise de surveillance dotée d’un sonomètre de classe 1, autorisant le déclenchement sur seuil (par bande de fréquence ou en niveau global) d’enregistrement audio, et permettant de repérer les phénomènes acoustiques aléatoires.

En parallèle, d’autres points de mesures peuvent être installés et synchronisés sur la balise de référence. Les données peuvent être visualisés à distance et mener à des déclenchements d’alerte sur seuil.

Cette technique peut être aussi mise en œuvre durant les phases actives d’un chantier, ou bien pour mettre en évidence les bruits d’une activité professionnelle peu respectueuse du voisinage.

Respecter les libertés individuelles

Le bureau d’études acoustique doit aussi respecter l’article 226-1 du code pénal, à savoir qu’il est interdit d’enregistrer des conversations privées sans le consentement des personnes.

Par exemple, pour ce qui concerne l’enregistrement audio lié à l’impact d’un chantier à l’intérieur d’un bâtiment, il est vivement conseillé de placer les balises dans un bureau inoccupé.

De manière plus générale, dans le cadre des constats sonores que nous réalisons, il peut être utile d’appliquer le principe du contradictoire, c’est à dire d’informer la partie adverse de la réalisation de mesures acoustiques dans le but de caractériser la gêne sonore, notamment l’émergence (différence arithmétique entre le bruit ambiant et le bruit résiduel).

Le bureau d’études acoustique Arundo conseille sur l’emplacement des points de mesurages, leurs durées respectives et les seuils de déclenchement. Les « balises » acoustiques et vibratoires ne sont jamais totalement autonomes et nécessitent un suivi permanent, en termes de maintenance et de réglage des seuils.